crowdview #8 Les Enfants de la Goutte D’Or

23 Août 2019

Rencontre avec Elisabeth Piquet, Communicante en chage du projet de financement participatif de l’association “Les Enfants de la Goutte D’Or”.

Qui es-tu ? 

Je m’appelle Élisabeth Piquet, j’ai 48 ans. Après avoir travaillé plus de 20 ans dans des associations et organismes publics à Paris, j’ai décidé quitter la région parisienne et j’ai créé en 2013 le Comptoircoop, une entreprise d’utilité sociale qui aide les associations à communiquer.

L’asso des enfants de la goutte d’or, c’est quoi ?

Les Enfants de la Goutte D’Or (EGDO) c’est une association d’éducation populaire qui contribue à l’épanouissement des enfants et des jeunes par la pratique d’activités éducatives et culturelles. Elle propose un accueil banalisé, des ateliers culturels, des rencontres sportives, des actions d’accompagnement des parents, des mini-séjours pour les enfants, des sorties en famille, des actions d’insertion professionnelle, etc. Elle est implantée dans le quartier multiculturel de la Goutte d’Or (Paris 18e) depuis 40 ans, et aujourd’hui elle est en contact avec plus de 400 enfants, adolescents et jeunes adultes, ainsi que leurs familles.

Pourquoi une campagne Ulule ?

Cette association anime un Groupe paroles parents, qui est un espace d’échange privilégié dans lequel se construit l’expérience de la (co) parentalité. En 2019, il fête ses 20 ans d’existence et les parents souhaitent écrire un livre pour témoigner de ce parcours. Je les accompagne dans ce projet à titre bénévole et nous avons lancé cette campagne pour financer une « résidence d’écriture ». Concrètement, ils vont partir un week-end hors de leur quartier pour travailler sur l’écriture du livre en participant à des ateliers d’écriture.

Que retiens-tu de cette expérience ?

D’abord, je retiens que l’objectif a été atteint ! C’est une grande satisfaction, car nous allons pouvoir faire avancer ce projet. Au-delà des fonds obtenus, cette campagne a fait parler du projet, a mobilisé les membres de l’association, a valorisé l’action des parents. Ce sera aussi un plus lorsque nous solliciterons des financeurs à qui nous pourrons montrer que nous avons réussi à « auto-financer » une partie du projet et qu’il y a une communauté qui nous suit. Sinon, je retiens que ça demande du travail et pas mal de pugnacité. J’ai trouvé ça assez difficile d’insister et de relancer sans arrêt les proches. Finalement, l’enthousiasme des contributeurs est une vraie récompense : au-delà même des dons, c’est un encouragement essentiel.

Un conseil pour ceux qui souhaitent lancer une campagne ?

En premier lieu, il faut bien préparer la campagne en amont et vraiment prévoir du temps pendant la campagne pour interagir, relancer, rédiger des infos, etc. De notre côté, je pense qu’on aurait dû mieux associer des partenaires associatifs en amont de la campagne, ce qui les aurait aidés à mieux relayer.


Ton avis sur mon accompagnement ?

Tu as été mon guide Ben ! (Rires, NDLR) Sérieusement, c’était ma première campagne et j’ai trouvé très rassurant d’avoir un pro du crowdfunding sous la main, qui s’intéresse vraiment au projet. Par ailleurs, c’était pratique de pouvoir te poser toutes les questions qui ne manquent pas de surgir, et réconfortant de partager mes doutes et mes petits stress quand les chiffres ne montaient pas assez vite à mon goût. Donc, merci à toi !

Lien vers la campagne